Bienvenue sur le blog de l'association loi 1901 Objectif Mada - Tanjona Mada

Voici le blog sur lequel après avoir pu suivre jour après jour le périple de Simon et Stéphanie à Madagascar, vous pouvez suivre les réalisations d'Objectif Mada.

mercredi 20 avril 2011

Nouveau blog

Le blog actuel va être prochainement supprimé. Retrouvez-nous sur le blog de notre site internet: http://www.objectifmada.org/de-vous-a-nous/le-blog

vendredi 1 avril 2011

Newsletter n°5 !

Bonjour à tous les inscrits de la newsletter d’Objectif Mada. Nous tenons tout d’abord à nous excuser pour le retard considérable qu’a pris l’envoi de cette newsletter, plus de trois mois après notre retour de Madagascar. Pour ceux qui se poseraient encore la question, oui, nous sommes donc bien de retour. Les évènements se sont enchainés depuis, et nous n’avons pu que constater que le temps passe beaucoup plus vite en France qu’à Madagascar. Mais cette newsletter, malgré tout, a finalement pu voir le jour, comme les précédentes. Elle vous invite à découvrir nos dernières semaines à Madagascar, durant tout le mois de décembre. Bonne lecture !

De Fianarantsoa à Manakara
Notre retour à Tananarive, capitale malgache, ne durera que quelques heures : sitôt arrivés et sitôt réglées quelques affaires courantes, nous voici réembarqués dans un taxi-brousse direction le sud, Fianarantsoa. Départ tardif, nous avons dont voyagé en partie de nuit, mais nous avons malgré tout pu voir la jolie route en lacets, les magnifiques paysages ainsi que le changement architectural puisque dans cette partie du pays, les maisons sont en terre cuite.
Fianarantsao est l’une des villes les plus pauvres du pays parce qu’elle n’a ni grosses entreprises, ni beaucoup de touristes. Elle n’en reste pas moins une ville très charmante avec un joli cachet, notamment dans la vieille ville toute en hauteur et en pierres rouges. Elle bénéficie d’ailleurs d’une association de sauvegarde qui a permis de restaurer le cœur historique, mais qui peine aujourd’hui à vivre. On a pu constater que la mentalité des gens de la ville était complexe. En effet, beaucoup espèrent des jours meilleurs, mais ne font qu’attendre qu’ils arrivent sans prendre de décisions concrètes pour s’en sortir. Ils espèrent tout simplement un geste de dieu…
Mais « Fianar », comme on l’appelle ici, est et restera l’une de nos villes préférées dans ce pays.
Cette ville a également une particularité : une voie de chemin de fer qui elle, par contre, est devenue au fil du temps très touristique : la ligne FCE (Fianar/Côte Est). Existant depuis 1930, tout ou presque est encore d’origine ! Les rails datent quant à eux de 1883 et ont été réquisitionnés aux Allemands par les Français avant d’être transportés par bateaux à Madagascar. La locomotive est cependant un peu plus récente puisque c’est un don suisse : elle n’a qu’une trentaine d’années. Il faut dans les bons jours 10 heures pour faire 170 km et le train s’arrête dans 17 gares où à chaque fois des dizaines de vendeurs à la sauvette (souvent très jeunes !) nous accueillent en se ruant sur le train, espérant nous vendre leurs fruits, bijoux, chapeaux ou autres beignets. C’est tout un rituel et beaucoup de ces villages ne vivent que par le train puisqu’il n’y a pas de route pour s’y rendre.
Le côté très touristique de ce train n’a pas forcément que des bons côtés pour la population locale : De nombreux touristes, inconscients, jettent par la fenêtre habits et chaussures neuves, distribuent argent ou biens à tout va, et les villageois sont ainsi de plus en plus dans l’attente. Les dons sont pour eux un dû. Nous voyons ainsi une bourgeoise parisienne qui, sans doute pour flatter son égo, distribue à tout va des habits presque neufs dont ses filles gâtées ne voulaient plus. Une nuée de petites filles se jette alors dessus en se battant, abandonnant du même coup ses cargaisons de bananes à vendre aux touristes et manquant du même coup de tomber sous le train… Un cri général de stupeur s’élève dans le train en voyant la scène, mais cela n’arrêtera pas la bourgeoise responsable de ce désastre, décidément bien en manque d’égo et d’amour-propre (à moins que ce ne soit un moyen de se vanter auprès de ses copines à son retour) puisque son manège se poursuivra durant tout le trajet. C’est malheureux de constater le mal que peuvent faire certaines personnes juste pour se donner bonne conscience. Les conséquences de ce genre de geste sont désastreuses parce que les enfants sont de plus en plus en demande (ils nous demandent parfois même le T-shirt que nous sommes en train de porter !) et ils préfèrent guetter l’arrivée du train plutôt que d’aller à l’école. Beaucoup d’ONG se battent contre ça : donner ou jeter des affaires sans rien demander en échange n’aide pas les gens à devenir autonome, et ça crée un assistanat dangereux.
Malgré tout, ce voyage en train mythique reste très agréable et les paysages merveilleux.
Manakara est quant à elle une ville sympathique et de taille moyenne. Elle longe le canal des Pangalanes (qui va jusqu’à Tamatave et que nous avons emprunté en pirogue) et l’océan Indien. Cette ville, assez touristique, reste marquée par la fin du colonialisme avec ses anciennes maisons aujourd’hui à l’abandon. Comme Tamatave ou Tuléar, elle compte de nombreux pousse-pousse. Le canal des Pangalanes, construit à partir des nombreux lacs et rivières existants, date de l’époque coloniale et faute d’entretien, il n’est plus navigable que sur certains tronçons.

Tuléar
La route pour Tuléar est tout simplement magnifique, avec quelques 18 paysages très différents les uns des autres, nous faisant penser tour à tour aux vallées de l’Auvergne, au Far-West Américain, au Mont Rushmore, à Ayers Rock ou encore au désert de sable du Sahara : impressionnant !
Tuléar est la plus grande ville du Sud-Ouest de Madagascar. Son style est assez proche de celui de Diégo-Suarez tout au nord, bien que les peuples qui vivent dans ces deux villes n’aient rien de commun. Il y faisait encore plus chaud et pour cause : nous y étions deux mois plus tard, c'est-à-dire en plein été, et à l’approche du solstice de décembre les rayons du soleil étaient presque exactement perpendiculaires à la terre en ce lieu, situé exactement sous le tropique du Capricorne. Autant dire que la chaleur est suffocante. Par ailleurs, l’épaisse chaine de montagne des haut-plateaux, parcourant le pays du nord au sud, est une véritable barrière à nuages : toutes les masses nuageuses venant de l’océan indien s’y trouvent bloquée. Ainsi, l’Est du pays est presque quotidiennement arrosé (il y a ainsi, comme le disent les gens de là bas, deux saisons : la saison des pluies, et la saison où il pleut…) tandis qu’il ne pleut jamais à l’ouest, où se trouve Tuléar, sauf durant les cyclones. De vastes déserts s’y sont donc installés.
Tuléar n’a rien d’exceptionnel, mais reste à 22km (soit 2 heures !) de taxi-brousse d’Ifaty et de Mangily, deux villages de pêcheurs transformés en station balnéaire pour touristes étrangers et malgaches aisés. Ici aussi, on remarque la présence de nombreux pousse-pousse et de vasahas. A noter également un musée maritime avec quelques spécimens rares qui mériteraient plus d’attention.

Ifaty
Ifaty est donc la station balnéaire au Nord de Tuléar. Ce village est très prisée par les touristes, on le constate tout de suite par ces prix et le nombre d’hôtels… Mais Ifaty reste un petit paradis avec son lagon et ses jolies plages, un lagon en danger. Sur plusieurs sites, les coraux sont attaqués par une maladie bactérienne qui les tue peu à peu. Parfois, 95% d’entre eux ont déjà disparu. Par ailleurs, suite à une mauvaise gestion des ressources halieutiques et à une pêche abusive, plusieurs groupes de crustacés et de mollusques, dont la cigale de mer, sont aujourd’hui menacés. Une ONG travaillant avec le WWF, Reef Doctor, œuvre contre ce massacre en sensibilisant notamment les restaurants afin qu’ils n’en fassent pas manger aux touristes… Mais la route est longue !
La relation entre les malgaches et les touristes est également mitigée. Si certains autochtones profitent de cet attrait en devenant gargotier, en proposant des promenades et autres visites ou en se transformant en vendeurs de plage, d’autres par contre subissent la hausse des prix et se sentent spoliés par cette invasion de vasahas. Et la tension est palpable… Ce qui crée une ambiance particulière.
Un autre problème qui subsiste, c’est le faible taux de scolarité. A deux heures en taxi-brousse de Tuléar, Ifaty ne possède pas de lycée et de ce fait de nombreux jeunes, faute de pouvoir être scolarisés après la 3éme, deviennent vendeurs de plage. Leur « succès » en termes de rentrée d’argent incite même les collégiens à faire de même plutôt que de suivre les cours. C’est la raison pour laquelle nous avons fait en sorte de ne jamais rien acheter à des enfants, pour ne pas inciter ce phénomène. Mais là encore, ce n’est pas si simple : si ces enfants ne ramènent pas d’argent et ne peuvent pas non plus suivre une scolarité, leur situation risque de se dégrader encore plus…
Ifaty et Mangily sont donc des paradoxes entre luxe, beauté, pauvreté et problèmes écologiques.

Le parc de l’Isalo
Situé entre Tuléar et Fianarantsoa, le parc de l’Isalo est le parc le plus touristique de Madagascar avec ses 25.000 visiteurs par an en moyenne. En effet, la route est goudronnée depuis la capitale, et la majorité des touristes n’aiment pas trop les complications…
Pour s’y rendre, nous sommes passés par les villages des chercheurs de saphirs. Nous n’y sommes pas à l’aise, et l’ambiance malsaine de ces villages se ressent : nous avons l’impression d’être en plein western, et ce n’est pas seulement de décors qui donne cette impression.
Les mines de saphir sont quant à elle creusées sans aucune consigne de sécurité. Le nombre d’accidents et d’éboulements est impressionnant : toutes les semaines des galeries s’écroulent, ensevelissant par la même occasion ses occupants. De plus, dès que quelqu’un trouve une pierre d’une valeur importante, il doit partir le plus vite possible avec sa famille et ses affaires et partir sans laisser de traces, vers la capitale où il pourra négocier sa pierre. S’il attend la nuit, il sera systématiquement dévalisé. Autant dire que nous avons préféré ne pas trop nous attarder dans ces contrées !
A notre arrivée, les guides se battent pour savoir lequel sera le nôtre : « bonjour, je suis votre guide, suivez-moi » « bonjour, c’est moi votre guide, parce que le règlement veut que c’est le guide qui est devant le taxi-brousse qui est prioritaire… » Stéphanie, excédée d’être ainsi harcelée, les rabroue mais pourtant, lorsque l’on ira à l’Angap pour choisir notre guide, celui qui nous avait repéré s’impose d’office comme « notre guide », sans qu’on ait vraiment notre mot à dire. Ce genre de méthode nous irrite… Autre signe caractéristique du tourisme : un petit supermarché, alors qu’il n’y en a pas dans des villes nettement plus importante.
Si ce parc, outre son cadre naturel qui nous donne l’impression de visiter les montagnes rocheuses ou le grand canyon et les paysages qui nous donnent l’impression d’être au Far-West, n’a vraiment rien d’exceptionnel (on n’a par exemple pas vu le moindre lémurien ici, soi-disant que c’est pas la saison des fruits…) il est par contre beaucoup plus cher que les autres.
Naïvement, nous avons demandé à notre guide pourquoi ici, à Isalo, tout était cher, très cher, beaucoup plus cher qu’ailleurs à Madagascar. Ils m’ont répondu que ce n’était pas vrai, que ce n’était pas plu cher qu’ailleurs, et se sont insurgés quand je leur ai dit que l’entrée des parcs et le prix de guide était ici trois fois plus cher qu’ailleurs. « Mais ce n’est pas vrai, les tarifs sont nationaux, ils sont les mêmes dans tous les parcs de l’île, m’ont-ils répondu ! » Nous leur avons alors montré nos billets d’entrée des parcs de Marojejy (20.000 ariary pour 3 jours) et du parc de Nosy Mangabe (10.000 ariary la journée). Ici, c’est 25.000 la journée… Nous aurions aimé qu’ils soient sincères, qu’ils nous disent simplement que comme 80% des touristes à Madagascar passent par le parc de l’Isalo, hé bien forcément, ils en profitent pour augmenter les prix. Mais au lieu de ça, ils se sont contentés de jouer les étonnés, et de dire pour finir que ce devait être une opération de promotion pour faire connaître le parc de Marojejy, plus récent que les autres. C’est surtout que Marojejy, avec ses 900 visiteurs par an, malgré sont incomparable richesse naturelle, n’est pas en mesure de rivaliser avec l’Isalo
C’est aussi ici que nous avons eu la chance de profiter des premières soirées d’orage de la saison des pluies. Les orages sont violents, bien plus violent que tous ceux que nous avions connu jusqu’ici en Europe, et les détonations, amplifiées par la formidable caisse de résonnance formée par les montagnes volcaniques et les larges vallées, résonnent comme des bombes, faisait trembler le sol et provoquant une coupure d’électricité qui ne sera pas rétablie de la nuit. A la lueur de la bougie, nous nous regardons et n’en menons pas large.
Encore une facette intéressante de Madagascar à découvrir.

L’ONG Bel Avenir
A Mangily, nous avons découvert une association qui développe des idées en accord avec les nôtres. Créée en 2003, l’ONG Bel Avenir possède trois sites à Madagascar : un à Tuléar, un à Mangily/Ifaty et le dernier à Fianarantsoa.
Nous avons tout d’abord découvert celui de Mangily où ils viennent d’achever un hôtel-restaurant solidaire (les bénéfices sont entièrement reversés à l’ONG) qui d’ailleurs devrait bien fonctionner en 2011. Outre l’hôtel, il y a un centre de vacances pour les enfants qui viennent des écoles des alentours (dont certaines sont gérées par l’ONG) en classes vertes pour découvrir la nature, les animaux et être sensibilisés à l’environnement. Ils possèdent également une plantation de Moringa à base duquel ils font un complément alimentaire pour palier à la malnutrition, des animaux, une réserve forestière de 12 hectares et un potager bio dont les légumes servent à la cantine des classes vertes et au restaurant.
Le site de Tuléar est situé dans l’unique cinéma, géré par l’ONG, et organise des activités pour les élèves des écoles du secteur. Outre le cinéma, l’ONG gère ici deux écoles, l’école des salines et l’école du saphir, fait des expositions et possède une station de radio. Le site de Tuléar est l’antenne principale de l’ONG à Madagascar.
A noter que suite à un accord avec le responsable des deux écoles, des échanges de correspondances avec des écoles Françaises vont être mis en place, comme nous l’avons déjà fait pour une autre école à Diégo.
Dernier site que l’on a visité, celui de Fianarantsoa, où c’est cette fois une ferme-école qui a été créée. Elle accueille environ 80 élèves âgés de 16 à 23 ans dans le but de les former de manière plus efficace et plus respectueuse de l’environnement aux métiers agricoles (riz, potager, porc et volaille) aussi bien qu’à la menuiserie, la maçonnerie ou, pour les filles à la tenue d’une maison (leur but étant d’apprendre des choses utiles pour leur vie de tous les jours et conformes aux codes de la société malgache). En demi-pension, les élèves se nourrissent avec ce qu’ils plantent et doivent s’autogérer. Ils ont également une bibliothèque et pour les travaux divers, l’ONG emploie d’autres associations et écoles. Le week-end, des classes vertes sont organisées et durant la semaine, les écoles du quartier viennent pratiquer leurs activités sportives gratuitement sur les terrains de foot et de basket, puisqu’ils n’en ont pas à disposition dans les écoles ni dans la ville.

L’architecture malgache
Il est toujours intéressant, dans un pays, de s’intéresser à l’architecture et même si celle de ce pays jeune n’est pas aussi impressionnante que celle de France, elle n’en reste pas moins intéressante.
Les architectures en dur sont rares et sommaires à Madagascar. Outre les bâtiments publics datant de la colonie (écoles, mairies…), il n’y a pas grand-chose. On remarquera cependant la très belle vieille ville haute de Fianarantsoa avec sa cathédrale et ses rues pavées. Au temps de la royauté, les bâtiments en dur étaient tout simplement interdits, réservés aux usages royaux.
La plupart des maisons, aujourd’hui encore, sont donc bâties avec des matériaux naturels. Un simple toit en tôle est signe de richesse ! Il est intéressant par contre de constater que l’architecture change d’une région à l’autre.
Dans le Nord, la plupart des cases sont en bois avec le toit en paille dans les agglomérations. En campagne, elles sont la plupart du temps en falafy et en bobo, c'est-à-dire qu’elles sont construites avec les palmes (pour le toit) et avec les tiges (pour les murs) d’une unique espèce de palmiers : l’arbre du voyageur.
Dans le sud par contre, et en particulier dans les environs de Fianarantsoa, les maisons sont en terre avec un toit en paille : ici, l’arbre du voyageur ne pousse pas, le sol est bien trop sec. Dans la ville elle-même, les murs sont généralement plus épais et les toits sont en tuiles. Nous retrouverons à Tuléar et à Manakara les cases, mais elles sont généralement construites en bois, et le toit est confectionné avec une aracée particulière, « les oreilles d’éléphant ».

La langue orale et écrite gasy
Plutôt que « du » malgache, nous devrions plutôt parler « des » malgaches. En effet, le malgache est composé de dizaines de dialectes, avec certes une base commune, mais une prononciation et des expressions radicalement différentes d’un bout à l’autre du pays. Il est par exemple fréquent de voir un malgache de Tana ne pas comprendre un malgache du Sud, du Nord ou de l’Est. Entre ceux du Nord et ceux du Sud, la difficulté est plus palpable encore. Et pire que de ne pas se comprendre, il y a aussi la possibilité de se comprendre mal. Les quiproquos sont fréquents quand on sait que parfois, pour une ethnie une expression voudra dire quelque chose tandis que pour une autre ethnie, l’expression en question signifiera l’inverse. Comme dans beaucoup de pays, la langue considérée comme langue officielle est le malgache de la capitale, celui de l’ethnie du centre des haut-plateaux, les merinas (prononcer « mern »), ce qu’ont souvent du mal à accepter les autres ethnies.
Concernant la prononciation des mots écrits, en revanche, il n’y a pas de grandes difficultés : la plupart des mots se prononcent comme en français, si ce n’est que certaines syllabes ou certaines lettres ne se prononcent pas (notamment quand elles sont situées en position finale dans un mot), que le « o » se «prononce « ou » et le « s », « ch ». Cet état de fait n’est pas forcément très étonnant : la langue malgache, très jeune au regard des langues latines utilisées en Europe, fut avant tout au départ une langue orale. Les premiers à avoir introduit l’écriture à Madagascar sont les arabes : tous les textes anciens (essentiellement des textes royaux) sont écris en signes arabes (mais bien évidemment pas en arabe, c’est la langue malgache qui a été transcrite en arabe). Par la suite, c’est au tour de la France de coloniser Madagascar, et d’imposer son propre système de transcription de l’oral. Les signes arabes, depuis lors, ont été remplacés par des signes latins (ceux utilisés en Europe occidentale), et la langue malgache orale transcrite selon les règles de prononciation française. Avec le temps, la langue orale a un peu évolué vers une forme plus compacte, des lettres ou même des syllabes ont été « mangées », mais l’écriture n’a pas changé : voilà pourquoi aujourd’hui, toutes les lettres ne se prononcent pas, loin de là…

L’esprit de Noel
Certains malgaches, ayant subi les influences de la France et des religions occidentales, fêtent Noël. Cependant, même si certains ont un sapin de Noël, il y a peu de décorations tout simplement parce que ce n’est pas dans les mœurs. C’est surtout la messe de minuit qui est très populaire. Le repas cependant reste similaire avec de la dinde ou de la volaille, et familial. Mise à part les quelques supermarchés ou grands hôtels de la capitale, les guirlandes et autres lumières sont inexistantes.
Pour notre part, ajouté à cela la température approchant parfois les 40° à l’ombre, nous n’avons vraiment senti l’ambiance de Noël qu’à Orly !

Le retour à Tana
Pour les derniers jours qu’il nous restait avant de rentrer en France, nous sommes revenus dans la capitale pour prendre notre avion.
Nous en avons également profité pour travailler une dernière fois avec l’association Mad’arbres et leur club du mercredi, ainsi que pour mettre à jour nos notes personnelles de voyage. Nous sommes également repartis dans la ville pour découvrir la grande friperie près du stade et apercevoir au loin la nouvelle mairie entièrement financée par la région Ile de France et qui, il faut bien le dire, n’était pourtant pas la première urgence… De grandes fêtes fastueuses ont d’ailleurs été organisées pour l’occasion ainsi que des feux d’artifices géants dans toutes les capitales de région. En même temps que l’inauguration de la mairie de Tana, c’est la nouvelle constitution de Madagascar, décrétée par le dictateur en place, Andry Rajoelina, qui était fêtée. Certes, il y a eu un référendum pour cette constitution. Mais il est facile de réaliser à quel point les foules ont été manipulées.
Ce faste nous fait penser à la Corée du Nord : le peuple crève de faim mais des fêtes géantes sont organisées pour le divertir et l’empêcher de penser à autre chose. Si encore les feux d’artifices nourrissaient les gens… Sans doute faut-il voir dans ces excès un signe plus patent encore de dictature. Pourtant, il est évident que Madagascar n’a pas les moyens pour organiser cela. En fait, ces festivités dans tout le pays ont été payées par les importateurs chinois, qui ont négocié à la place la levée des taxes de douane de leurs produits… Il est évident que le pays a plus besoin de feux d’artifices géants plutôt que de taxes d’importation !
Autre événement à relever dans la ville : avec l’approche des fêtes de plus en plus de vol sont perpétrés par des pickpockets dans les rues. Nous en avons d’ailleurs croisé régulièrement, ainsi que de nombreux malgaches qui nous mettaient en garde. Heureusement, nous avons désormais pris l’habitude de repérer les voleurs de loin.
Tana reste donc, pour nous et pour la plupart des européens rencontrés (mais pas pour tous), une ville peu agréable où règne l’insécurité et la pollution.


Et voilà notre dernière newsletter narrant notre périple. En espérant que cela vous ait plu, nous vous retrouverons très bientôt pour la suite des événements et des actions de l’association.
La prochaine lettre tentera de faire un bilan de ces trois mois à Madagascar, évoquera les actions entreprises par l’association depuis notre retour en France, et fera un point sur les projets d’Objectif Mada.
Si ces aventures vous ont plu, sachez qu’un livre illustré est en préparation. Il vous faudra cependant encore vous armer de patience pendant quelques mois.
A très bientôt.
Stéphanie et Simon.

jeudi 10 mars 2011

Première intervention en école

Une première intervention en école qui s'est très bien passée.
Victime de notre succès nous sommes restés beaucoup plus longtemps que prévu. Les élèves de CM1-CM2 avaient beaucoup de questions, ont retenu la plupart des choses qu'on leur a expliqué lors de notre présentation et leur raisonnement était vraiment pertinent.
Curieux, ils se sont passionnés pour les lémuriens malgaches, la flore et les caméléons et ont été très touchés par les conditions de vie des enfants là-bas.
Une belle rencontre en somme. Un grand merci à eux pour leur enthousiasme et à leur directrice pour son accueil !

jeudi 3 mars 2011

De l'actu

Le planning de 2011 se remplit petit à petit.
Outre des interventions dans les écoles partenaires entre Charente-Maritime et Doubs en Mars et Mai, l'association développe d'autres projets et partenariats qu'elle espère intéressants.
La newsletter 5 très en retard devrait arriver prochainement.
Le site va entièrement être remis à jour et modifié.
L'association a également participé à un projet avec des lycéens sur la potabilité de l'eau dans les pays pauvres.
Des articles et interviews ont été faits récemment, nous n'hésiterons pas à vous les diffuser.
Et bien d'autres choses encore, nous vous informerons au fur et à mesure.

A très bientôt,
L'équipe d'Objectif Mada.

mardi 4 janvier 2011

Bonne année à tous !

Toute l’équipe d’Objectif Mada vous souhaite la bonne année et espère vous retrouver tout au long de 2011 !

 

A très bientôt !